Flood impérial!

Ces « pourritures communistes » (pour reprendre un terme célèbre de « La Cité de la Peur » ) sont les ancêtres de nos faiseurs de cataclysmes actuels, sont à l’origine de générations de fonctionnaires payés à faire la grève, à ennuyer ce bon peuple français et pis encore, à noyer la France sous une écœurante liqueur de bons sentiments voire d’idéologies désuètes. Je ne parle pas des coûts de leurs grèves pour le pays, c’est effarant.
Ils sont à l’origine de «Souvenez-vous en 68 ! » et des manifestations étudiantes ; ils sont à l’origine des lycées dans la rue, ils leur servent de l’utopie dès le CM2 et balancent leurs mioches dans la rue pour soutenir des idées aussi vieilles que leurs rides.

Mai 68 fut un symbole que je ne déplore pas en lui-même. Je me dis que ça devait arriver un jour ou l’autre et comme toute révolution, c’est la conséquence de nombreuses choses ; aujourd’hui, mai 68, c’est une sorte de leitmotiv qui pousse au grand n’importe quoi des syndicats étudiants français. Je n’aime pas les soixant’huitards attardés et leurs progénitures, pas plus que Christophe Maé, mais contrairement à lui je ne leur trouve rien de bien

Pire encore, l’enfant de soixant-huitard qui s’imagine créer la même émeute que ses parents avant lui Il ne voit pas plus loin que le bout de son nez et s’il y parvient, il profite de la vague vieille de 60ans qu’est mai 68 pour manipuler le gosse de bourgeois et de prolétaire qui connaît la politique autant que je connais leur grande-tante Mauricette. Ils critiquent des textes de loi qu’ils ne lisent pas en entier ou de travers, ils réclament de la soupe utopienne et veulent que tout leur soit offert sur un plateau d’argent.
L’enfant du soixant-huitard, aujourd’hui, il veut gagner des millions avec une licence de Poésie orientale et se plaint s’il ne gagne pas ce qu’il souhaite. Il veut un boulot fixe, il veut un bon salaire, il veut un 80m² pour 400€ par mois à Paris, il veut du boulot à 24ans : tout de suite, maintenant, et sécurisé. Il veut une belle situation sans se sortir les mains des poches : c’est à l’Etat de le faire et si l’Etat ne peut pas, l’Etat est nul.

Pour montrer que l’Etat est nul et ne sait pas lui offrir THE poste alors qu’il a une licence de Poésie orientale, l’enfant de soixant-huitard attardé va descendre dans la rue accompagné de copains à qui il aura dit que l’Etat doit les entendre babiller. Il va bloquer l’accès aux universités et aux écoles à ceux qui veulent réussir en travaillant. Il va parfois faire du camping dans l’université pour empêcher les petits malins qui veulent bosser d’y aller la nuit. Comme il n’a plus de murs publics pour ses affiches, il va redécorer l’université-hôtel et parfois en faire un temple du vice et de la débauche enfumée qui fleure bon la Marie-Jeanne.
Mais tout cela, c’est la faute-à-l’Etat, donc ça n’est pas à lui de payer le nettoyage des murs, mais à l’université et à ces crétins de droite, d’UMP, ces fascistes néo-nazis qui veulent travailler, de payer.

Pendant la journée, il va organiser des grands rassemblements dans le parc de l’université (il fait beau ! A quoi bon s’enfermer en amphi !) pour voter la reconduction ou non de la grève. Avant de descendre dans la rue comme Papa et Maman l’ont fait avant lui.
Le vote, pour qu’il soit démocratique, sera fait à main levé, car c’est plus facile et ça évite ces cons de facho qui veulent étudier d’oser prendre la parole en public. De toute façon, comme on a avancé au dernier moment l’heure de l’assemblée générale sans les prévenir, ils ne sont pas là. Ils n’avaient qu’à être à l’université à 7h ! Tant pis pour eux ! Et le parc de l’université, au soleil, ça permet de faire venir les gars de l’autre université d’à côté: ça fait des voix en plus. C’est plus démocratique, tu vois.

Et chaque année, il recommence, car c’est quand même sympa : c’est une sorte de grand séminaire de deux à quatre mois pendant lequel il se fait des copains et tisse ses relations pour ensuite monter un peu plus haut dans son syndicat étudiant. Une sorte de mise en jambe.

En fait ma dissert-qui-a-dérivé vient surtout de mon expérience en fac, que j'ai vraiment mal vécu. Nous étions prisonniers d'une poignée de grévistes qui t'auraient même fait pâlir tant ils étaient bornés dans leurs idées, sans aucune volonté de discussion.
Tout était fait pour écraser la droite, l'infâme qui demandait aux étudiants de travailler...on s'est fait traiter de fascistes, de nazis parce qu'on voulait travailler...c'est quand même hallucinant, surtout quand on nous rétorque "C'est pour la démocratie"... En 4mois de blocus, je n'ai pas vu une once de démocratie (quand les votes demandaient la fin de la grève, ils en organisaient un autre jusqu'à temps qu'elle soit reconduite...paye ta démocratie )
Lorsqu'on tractait pour les élections des syndicats étudiants, un mec d'un syndicat d'extrême gauche (RAIL), 35 à 40ans m'a arraché les tracts des mains et s'est énervé contre moi car je représentais la droite et que je n'avais rien à faire là...heureusement qu'il y avait un pote 1,80m à côté de moi, j'en menais pas large et ai eu super peur de me faire tabasser. O_° Mais surtout, va comprendre ce qu'un type de 40ans foutait en fac à tracter pour les syndicats étudiants
Welcome in France

En bref, on avait vraiment touché le fond du fond. Pourtant, en discutant avec d'autres "opposants", on avait parfois des discussions vraiment intéressantes, on pouvait échanger, les types étaient ouverts. Mais il suffisait qu'on aille un peu plus vers l'extrême-gauche, et là c'était fini, pas moyen d'échanger une seule idée, nous étions les facho