Chapelle des Tuileries

« Cette chapelle, qu’ont édifiés Percier et Fontaine, était d’un goût parfait. Le souvenir de la chapelle de Versailles avait suggéré la division en deux étages. Les colonnes de la nef supportaient les tribunes. Trois fenêtres éclairaient la chapelle du côté jardin. Percier avait étudié une graduation verticale des couleurs. Tandis que l’ordre inférieur toscan était fait de pierres de liais, l’ordre dorique supérieur était en stuc blanc, veiné, et les chapiteaux, les corniches, le plafond étaient dorés. Le sol était pavé de marbres de diverses couleurs; l’autel se détachait sur un fond blanc, semé d’abeilles d’or; il était fait de marbre sérancolin et de griotte d’Italie; ses colonnes, de marbre fleur de pêcher, étaient ornées de bronzes dorés. Derrière l’autel, vis-à-vis la loge impériale, se trouvait la tribune des musiciens. »

Après les méandres de la Révolution, l'Empereur tient à un certain retour à l'Église, qu'il considère comme un ciment social. Par contre, ce n'est guère tout le monde qui se plie à ces volontés. La débauche du Directoire reste bien ancrée et les plus croyants doivent se battre avec les autres. La chapelle des Tuileries n'est que peu utilisée. L'Empereur est le premier à ne pas aller à toutes les messes. En effet, seule celle du dimanche est observée. Donc en semaine, la chapelle est certainement l'endroit le plus calme des Tuileries.